TSA Trouble du spectre autistique

TSA Trouble du spectre autistique

TSA Trouble du spectre autistique

Est une condition neurodéveloppementale présente dès la naissance, dont les caractéristiques touchent plusieurs sphères du développement de l’enfant et peuvent changer dans le temps, aussi bien en nature qu’en intensité, et ce même à l’âge adulte. Les difficultés qui y sont reliées envahissent de nombreux domaines du fonctionnement de la personne.

Le terme « spectre » fait référence au large éventail de manifestations, de compétences et de niveaux d’incapacité de fonctionnement qui peuvent survenir chez les personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA).

Certains enfants et adultes autistes sont pleinement capables d’effectuer toutes les activités de la vie quotidienne tandis que d’autres ont besoin d’un soutien substantiel pour effectuer les activités de base.

Nous savons qu’il n’y a pas qu’une seule cause à l’autisme. Les dernières recherches suggèrent que le trouble du spectre de l’autisme – TSA se développe à partir d’une combinaison de facteurs génétiques et non génétiques ou environnementaux.

– Facteurs de risque génétiques de l’autisme — L’autisme semble être en partie génétique. Certains marqueurs génétiques augmentent le risque d’un enfant de développer un trouble du spectre de l’autisme. Si un parent est porteur d’un ou plusieurs de ces marqueurs, ils peuvent être transmis à un enfant (même si le parent n’est pas autiste). Cependant, il est à noter que la majorité de ces marqueurs génétiques ne provoquent pas l’autisme en eux-mêmes, mais augmente simplement le risque de le développer.

– Facteurs de risque environnementaux de l’autisme : En plus des causes génétiques, certaines recherches démontrent que des facteurs environnementaux et polluants peuvent favoriser le risque d’apparition de l’autisme chez les enfants génétiquement prédisposées.

– La piste neurobiologique — selon laquelle cette condition proviendrait du système nerveux central. Nous savons maintenant que les enfants et les adultes autistes présentent un excédent de synapses dans le cerveau qui est dû à un ralentissement d’un processus normal d’élimination au cours du développement.

Une approche plus évolutive

Par la notion de spectre on ne fige pas la personne autiste sur une échelle de + à –

Chaque personne étant différente, chaque trouble étant spécifique, le spectre permet de définir une place selon différentes capacités : le langage, la perception, les émotions, les capacités motrices… Ainsi, un enfant autiste pourra maîtriser la communication verbale, mais pourra se sentir en difficulté pour percevoir et comprendre ce que l’autre lui demande. Il s’agit de repérer les forces et les faiblesses de chaque personne autiste pour recommander les interventions adaptées.

L’autisme dit de haut niveau (ex. syndrome d’Asperger)

Qualifié d’autiste léger, un enfant autiste de haut niveau présentera des troubles de l’autisme (mais avec une meilleure communication, moins de troubles neurologiques, etc.). Même s’il implique des difficultés dans les interactions sociales ou des comportements répétitifs, l’autisme de haut niveau n’entraine pas de retard dans l’apprentissage intellectuel ou la maîtrise du langage.

Les signes du trouble du spectre de l’autisme, les premiers symptômes de ces TSA : Ils interviennent principalement dans le domaine :de la communication ;des relations sociales ;du comportement et des intérêts.

La communication

Les enfants autistes présentent des anomalies de la communication verbale ou non verbale, que ce soit au niveau de la compréhension ou de l’expression. S’ils utilisent le langage oral, on observe des particularités sémantiques, de syntaxe et de l’écholalie. Nous parlons d’écholalie lorsque l’enfant répète sans cesse un mot ou une phrase entendue sans forcément en comprendre le sens et parfois sans que le contexte s’y prête. La communication non verbale subit également des altérations : pas de pointage avec le doigt, incompréhension de l’utilisation de l’intonation ou de l’expression faciale, non-reconnaissance des émotions, peu de mimiques, etc.

Les parents remarquent notamment :

  • une absence de babillage et de pointage à partir de 12 mois ;
  • une absence de mots à partir de 18 mois ;
  • une absence d’association de mots à partir de 24 mois.

Les relations sociales

Chez les enfants autistes apparaissent des difficultés de développement et de compréhension des interactions sociales. Contrairement aux idées reçues, tous les enfants autistes ne sont pas « dans leur bulle ». Certaines personnes autistes ont envie d’être en relation avec d’autres personnes, mais ne savent pas forcément comment s’y prendre, comprenant généralement peu les règles sociales implicites. Ils vont initier des interactions, mais souvent d’une manière inappropriée. D’autres enfants n’auront pas d’intention relationnelle vers une autre personne, préférant avoir recours seuls à leurs propres activités.

Les enfants autistes éprouvent des difficultés à comprendre et à partager les pensées et les émotions des autres personnes. Ils n’expriment généralement pas ou peu d’intérêt pour les jeux collectifs ou ceux faisant appel au « faire semblant ».

Le comportement et les activités

Les enfants autistes adoptent des comportements répétitifs et stéréotypés et se concentrent sur des activités et des intérêts restreints. Ces troubles se manifestent aussi bien dans leurs gestes (balancement, battement de mains…) que dans leur utilisation d’objets (alignement, utilisation répétée du même objet…). Les enfants autistes vont aussi exiger un mode de vie rythmé par des routines. En effet, le moindre changement peut provoquer chez eux une grande détresse ou des réactions émotionnelles disproportionnées.

Des capacités hors du commun

L’autisme est un mode de traitement des informations externes (communication, relations sociales, sensorielles) et internes (sensations, émotions) spécifique qui peut entrainer des situations de handicap plus ou moins importantes.

Ce traitement spécifique des informations entraine un autre mode de pensée, qui peut parfois permettre de développer des compétences importantes, notamment au niveau cognitif, qu’il est nécessaire de valoriser.

Un accompagnement adapté et des interventions personnalisées, proposées le plus tôt possible, sont nécessaires pour permettre à la personne autiste de développer ses talents. Même si l’efficacité des interventions est jugée meilleure dans la petite enfance, elles sont également nécessaires et utiles tout au long de la vie. L’autisme est un trou

Quand consulter ?

Si les difficultés de votre enfant vous interpellent, parlez-en avec votre médecin ou pédiatre. Si votre enfant présente des manifestations du TSA, vous serez probablement dirigé vers un spécialiste, tel qu’un pédopsychiatre ou un neurologue pédiatrique pour une évaluation.

Comment guérit-on de l’autisme ?

L’autisme n’est pas une maladie, mais une condition neurodéveloppementale ce qui veut dire qu’on ne peut le guérir.

S’il est vrai que certaines de ses caractéristiques peuvent changer au cours du développement et que certaines personnes verront avec les années une amélioration significative de ces dernières, ce n’est pas le cas pour toutes. Certaines d’entre elles demeureront avec des difficultés si grandes qu’elles auront toujours une autonomie restreinte.

De plus, une amélioration ne veut pas dire une guérison. Peu importe les interventions qui seront faites, la structure interne de la personne autiste sera toujours la même.

Ressources et référence

Loss of mTOR-Dependent Macroautophagy Causes Autistic-like Synaptic Pruning Deficits. Tang G, Gudsnuk K, Kuo S-H et al. Neuron 2014, http://dx.doi.org/10.1016/j.neuron.2014.07.040 (Dernier accès Avril 2021)

American Psychiatric Association. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders: DSM-IV-TR. Washington, DC: American Psychiatric Association; 2000. (Dernier accès Avril 2021)

Boyle CA, Boulet S, Schieve LA, Cohen RA, Blumberg SJ, Yeargin-Allsopp M, et al. Tendances in the prevalence of developmental disabilities in US children, 1997-2008. Pediatrics. 2011;127(6):1034-1042. (Dernier accès Avril 2021)

Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Prevalence of autism spectrum disorder among children aged 8 years — Autism and Developmental Disabilities Monitoring Network, 11 sites, United States, 2010. Surveillance Summaries. MMWR. 2014;63(SS02):1-21. (Dernier accès Avril 2021)

Rossignol DA, Genuis SJ, Frye RE. Environmental toxicants and autism spectrum disorders: a systematic review. Transl Psychiatry. 2014;4:e360. (Dernier accès Avril 2021)

Landrigan PJ. What causes autism? Exploring the environmental contribution. Curr Opin Pediatr. 2010;22(2):219-225. (Dernier accès Avril 2021)

Centers for Disease Control and Prevention. “Vaccines Do Not Cause Autism.” October 2015. (Dernier accès Avril 2021)

National Institute of Mental Health. “Autism Spectrum Disorder.” March 2018. (Dernier accès Avril 2022)

Centers for Disease Control and Prevention. “Signs & Symptoms.” April 2018. (Dernier accès Avril 2022)