Le haut potentiel intellectuel
Parfois appelé douance ou précocité se dit d’un jeune ou d’un adulte qui a des capacités intellectuelles certaines et précoces par rapport aux autres du même âge.
Ces capacités peuvent être objectivées par un test certifié. Le plus communément utilisé est le WISC V. Le WISC est utilisé entre 6 ans et 16 ans et 9 mois. Le WPPSI-R concerne les enfants de 2 ans et 11 mois à 7 ans et 3 mois.
Le consensus psycho scientifique a fixé la valeur du QI d’une personne à Haut Potentiel Intellectuel à 125/130 (la moyenne étant de 100).
Mais il est évident que la personne HPI doit être perçue dans toute sa globalité et pas uniquement par un chiffre. Cela représente de 2 à 5% de la population. Une façon de réfléchir, de penser et de raisonner qui diffère. La sphère émotionnelle qui s’intéresse notamment à la sensibilité, à la créativité ou encore à l’hyperesthésie.
Autant de caractéristiques qui permettent de diagnostiquer le haut potentiel intellectuel .
Le haut potentiel intellectuel ou HPI n’est ni obligatoirement un génie ou un geek. Il se caractérise surtout par un fonctionnement singulier tant dans son approche cognitive et sa créativité que dans ses relations avec ses pairs et dans sa relation au monde.
Pour l’enfant, Il est important qu’il soit convenablement compris dans sa double particularité intellectuelle et affective afin de pouvoir développer au mieux son potentiel intellectuel et psychologique très riche.
Certains traits se retrouvent fréquemment sans pour autant être tous présents :
• vocabulaire développé et précis, parole aisée ou au contraire « bredouilleur », parce que les idées dépassent le débit possible de parole ;
• compréhension très rapide des savoirs, mais pas ou peu d’intégration jusqu’à la maitrise du sujet ;
• idées géniales, vives, soudaines, étonnantes ;
• connaissances intuitives et/ou approfondies sur des sujets pointus ;
• remise en question et argumentation des faits, des vérités, des règles établies… qui peuvent les faire apparaitre comme des personnes impertinentes/arrogantes ;
• questions, idées, avis sur tout (curiosité, créativité) ;
• questions existentielles ;
• questions hors sujet (leur pensée a déjà dépassé le sujet en cours) ;
• décalage par rapport aux pairs tant dans leurs intérêts que dans leurs relations ;
• préférence pour la présence d’adultes (dont les enseignants) ou de plus jeunes ;
• fonctionnement à l’affectif ;
• émotions, réactions mal contrôlées (hyperémotivité)
• hypersensibilité d’où susceptibilité ;
• anxiété ;
• perfectionnisme : bien faire à l’excès ou ne rien faire parce que ce ne sera pas parfait ! ;
• découragement rapide, manque de persévérance ;
• humour 1er ou … 3e degré… difficilement compris, perçu ;
• réactions binaires au savoir : ils savent ou ils ne savent pas, point ! Ils aiment ou ils n’aiment pas, point !
• entêtement ; • école subie.
On distingue deux profils, laminaires qui effectuent leur petit bonhomme de chemin normalement, parfois avec prouesses. L’autres, dits complexes, ont des parcours plus laborieux, particulièrement au niveau scolaire. C’est surtout d’eux qu’on parle à la salle des professeurs !
Les avancées neuroscientifiques et les recherches ont démontré des particularités chez les profils HPI. Le Haut Potentiel Intellectuel se manifeste notamment clairement et scientifiquement au niveau du cerveau. Troubles associés éventuels Les difficultés peuvent cependant bien exister pour ces profils HPI, généralement très fortement compensés, mais au prix de beaucoup d’efforts, souvent inconscients, engendrant fatigue et fatigabilité. Le Haut Potentiel Intellectuel peut se combiner avec : › Les troubles d’apprentissage DYS (dysgraphie, dyslexie, dyspraxie, etc.) › Les troubles d’attention avec ou sans hyperactivité/impulsivité (TDA-TDA/H) › Les troubles de l’opposition › Les troubles anxieux › Les troubles du schéma corporel et de la motricité › Les troubles de la latéralité.
Les profils HPI possèdent une meilleure capacité de compensation de ces troubles grâce à leurs capacités intellectuelles. Il est de ce fait plus difficile de détecter les troubles associés chez les profils HPI. Un profil dysharmonique en est souvent la résultante et doit attirer l’attention des spécialistes et des personnes encadrantes.
Pendant la scolarité, il faudra accompagner prioritairement le trouble prédominant. Au niveau du parcours scolaire, il faudra particulièrement veiller à ne pas enclencher un effet de cascade de choix d’options, visant à diminuer la difficulté face aux troubles rencontrés, mais risquant de ne plus nourrir les capacités intellectuelles du profil HPI et de l’entrainer vers un possible décrochage scolaire.
L’adulte HPI , l’acronyme « HPI » est désormais sur le devant de la scène, nombreux sont ceux qui ignorent sa véritable signification. Les personnes à haut potentiel intellectuel ont un fonctionnement différent par leur façon de réfléchir, de penser et de ressentir. Elles ont une présence et une sensibilité intenses. Ainsi que dans la capacité d’analyser et de percevoir les choses.
Les observations cliniques montrent que de nombreux HPI peuvent aussi être hypersensibles ou encore hyperesthésiques, ce qui signifie que leurs émotions et leurs sens sont exacerbés, qu’il s’agisse du toucher, de l’ouïe ou encore de l’odorat.
Les HPI ressentent intensément leurs propres émotions mais aussi celles des autres et ont également une certaine rapidité d’analyse. Une particularité qui peut parfois expliquer leur difficulté à se faire comprendre des autres ou à trouver sereinement leur place.
Quand on se découvre HPI à l’âge adulte.
Le manque de confiance en lui et le fait de se remettre en question car en décalage peut avoir été vécu comme une vulnérabilité, une fragilité ou encore un dysfonctionnement selon l’environnement dans lequel il aura évolué. Mais ce n’est pas systématique : nombre de HPI vont bien car ils ont appris à se s’adapter et à répondre à ce que l’on attendait d’eux. Mais parfois cette adaptation devient suradaptation et cela n’est plus possible et acceptable.
Si certains adultes décident de consulter tardivement, c’est parce qu’ils souhaitent mieux se comprendre. De nombreux adultes font cette démarche à cause d’une souffrance au travail, d’un manque de confiance en eux ou de difficultés dans leurs relations aux autres. C’est souvent à cause d’un ennui ou de leur hypersensibilité qu’ils s’interrogent.
La prise en charge de l’adulte HPI varie en fonction des individus. Le simple fait de consulter et de poser les choses permet parfois d’être apaiser pour certains. Cela mettra du sens sur leurs différences.
Si l’hypersensibilité de l’adulte HPI fait que ce dernier a du mal à réguler ses émotions, un accompagnement en thérapie pourra l’aider à prendre conscience de l’intensité des émotions, à les exprimer et à les moduler, afin de lui redonner confiance.
Haut potentiel intellectuel : de nombreuses idées reçues
Une multitude de fausses croyances circulent sur les HPI. Parfois décrit comme une pathologie, alors qu’il s’agit en réalité d’un fonctionnement particulier et différent.
Ainsi, on dit souvent que les HPI sont des génies, qu’ils sont surperformant et doués en tout, ce qui n’est pas toujours le cas.
Que vous soyez HPI ou non, ça ne change pas vos capacités à faire ce que vous voulez et à devenir qui vous voulez !
Venez en discuter et choisir l’accompagnement adapté